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Et partout… La mer!
10 avril 2015

Fabrication d'un modèle réduit

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La batterie de mon appareil photo m'a laché… Comme cet appareil reste le moteur du blog, il a bien fallu que je trouve une solution, n'ayant aucun autre moyen de faire des photos. J'ai donc passé une nuit à essayer de bidouiller mon appareil, de faire rentrer la batterie d'un vieux téléphone portable dans un logement qui ne lui correspondait pas. Au final, après m'être rendu compte que le fil qui sert à recharger la batterie permettait également d'utiliser l'appareil photo quand celui-ci est en charge, j'ai soudé entre elles trois piles bâtons. Je les ai reliées à une prise allume-cigare, elle-même reliée à un connecteur USB, permettant au fil d'alimentation de l'appareil de lui donner enfin 4.5V. C'est encombrant, mais… ça marche.

P3292089Afin de tester notre système de voile rigide auto-régulée, nous attaquons la réalisation d'une maquette télécommandée ! Franck a donc repris les plans de son bateau et nous voilà à découper des couples, qui représentent une tranche du bateau tous les 25 cm. Nous les réalisons dans du contre-plaqué, arraché à une planche qui traînait dans la poubelle.

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La maquette étant au dixième, elle fera 1 m 18 de long, et quasiment 70 cm de large. Nous découpons ensuite des blocs de polystyrène de 25 cm de long, sur lesquels nous dessinons, de chaque côté, le couple correspondant.

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Ensuite, avec une scie, nous nous rapprochons au mieux de la forme dessinée, chacun de son côté, pour couper le bordé.

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Puis nous collons les morceaux de polystyrène les uns à la suite des autres, en laissant les couples entre chaque bloc, chacun à sa place. Après avoir collé l'ensemble sur une planche, nous ponçons avec une longue cale, pour que les courbes des bordés rejoignent chaque couple.

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Nous collons deux bi-biais et un taffetas sur la carène et, le lendemain, après deux séances de ponçage et d'enduit, j'arrive à un ensemble bien lisse, qui peut maintenant servir de moule pour réaliser la seconde coque.

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P4012114Après un bon cirage pour favoriser le démoulage, nous collons à nouveau deux bi-biais et un taffetas. Nous avons donc deux coques, empilées l'une sur l'autre. Nous disquons l'ensemble à quelques millimètres de la planche, nous séparons les deux coques et nous creusons le polystyrène, pour récupérer la première coque fabriquée ! Ainsi, pas de perte, à part le polystyrène, qui a été récupéré à la dérive il y a plus de six mois, juste avant qu'il ne parte se promener dans la vasière… Sur la deuxième coque, à nouveau deux enduits, puis on pèse les deux coques : Arghh, plus de 150 g de différence entre les deux … La première pèse 720 g et l'autre 550, à cause d'une première strat où nous avons utilisé beaucoup de petits morceaux, avec pas mal de recouvrement, donc plus de résine. Est-il malin de ne pas vouloir gaspiller des petits morceaux de tissus, et alors d'utiliser plus de résine ? Pas sûr…

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Nous fabriquons ensuite les appendices : Pour les safrans, une petite cassette fait office de jaumière, pour n'avoir aucun problème d'étanchéité. Dans la cassette, nous avons noyé à chaque extrémité deux minuscules petits morceaux de tube pour que l'axe du safran coulisse bien : Il n'y a pas le moindre jeu, mais ça coulisse librement.

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Les dérives seront fixes, on fait donc un trou en plein milieu de la coque, et nous les fixons également à hauteur du pont avec des petits barreaux. D'autres barreaux sont également collés à la coque pour y fixer les différentes parties du pont : En effet, le pont principal sera une grande planche de contre-plaqué qui réunit les deux coques et nous rajouterons quatre petits morceaux pour ponter l'avant et l'arrière de chaque coque. Ce sont eux qui tiendront les cassettes de safran à la hauteur du pont. Il faut fabriquer alors des mini abaisse-langues pour faire les congés de la dérive, et nous collons également les tableaux arrières.

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P4072163Je profite de la peinture du mât pour en mettre un bon coup sur les coques puis on les assemble enfin avec le pont. On attaque ensuite la mise en place des radio-commandes : après avoir recoupé la voiture télécommandée de Jules (qu'Élie avait sournoisement oubliée dans son casier en partant) pour en enlever le train avant, je la fixe sous le pont, pour qu'elle rentre parfaitement dans la coque. Il a fallu sortir les tournevis de précision… Depuis le début, il faut être très fin sur ce projet et ça va continuer quand on attaquera la conception de la voile rigide, ainsi que la tringlerie qui la règlera dans le vent…

P4072178Franck fabrique des poulies pour réduire la vitesse du moteur qui commandera les safrans. Nous avions déjà laissé le réducteur de série de la voiture, mais les roues tournaient encore trop vite ! Nous allons donc fixer une première poulie à la place de la roue et continuer de réduire pour que nos safrans tournent exactement à la vitesse que nous voulons. Nous avons décidé qu'il faudrait entre 2 et 3 secondes pour que les safrans tournent de 45°. Franck fignole une idée pour que le safran extérieur tourne un peu plus que l'intérieur, puisque le rayon de virage n'est pas exactement le même : non mais on rêve…

Après avoir sorti tout ce que nous avions en terme de paliers, d'axe ou de roulements à bille, nous bloquons sur un système pour que le mât pivote parfaitement sur la coque, ou que la voile pivote sur le mât fixe : en effet, impossible de trouver de quoi faire un mât de 70cm, qui puisse tourner parfaitement sur lui-même, sans le moindre frottement… Le lendemain, je ressors mes roulements, arguant que c'est encore le système le plus simple, et qu'il ne nous manque plus qu'un axe de 8mm de diamètre et que c'est bien un malheur si on ne trouve rien qui puisse correspondre. Sur ce, Martin arrive, pour qu'on l'aide à résoudre un problème de fixation de safran sur un dériveur : «J'ai bien un axe, on dP4072173irait une tige de cerf-volant, mais j'ai peur que ça ne soit pas assez solide…». Nos yeux s'illuminent, Martin nous montre maintenant une tige, un arceau de tente, de 40cm de long, bien raide et, Ô miracle, de 8mm de diamètre ! Il ne nous faudra pas 5 minutes pour le convaincre que son axe est bien trop fragile, et il abandonne la précieuse pièce dans nos mains : on a enfin notre mât !

J'attaque donc le pied de mât avec le renfort : Je découpe et colle deux arches qui se croisent au centre du bateau, pile au milieu du devant des deux dérives. Je renforce cet endroit et il ne reste plus qu'à percer là  et y glisser le mât.

Le lendemain, puisque Franck a fini les premières poulies, nous mettons en place le début de la transmission. Comme le but est de réduire la vitesse, à chaque fois, une petite poulie rejoint une grosse. L'électronique de la voiture télécommandée sera sous le pont, bien à l'abri de l'eau.

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La petite gorge permet d'y insérer un fil bien élastique pour transférer la rotation du moteur de la voiture à la grosse poulie. Pour qu'il y ait le maximum de frottements sur les poulies, on fait faire au fil un trajet en huit. C'est un fil très élastique, il serre donc bien les poulies. À l'autre extrémité de l'axe de la grosse poulie, donc au dessus du pont, on repart avec une petite poulie, elle-même reliée à une énorme roue. Quand la poulie qui remplace la roue de la voiture fait un tour, l'énorme roue ne tourne plus que de dix degrés! Pour renforcer le passage à travers le pont, on double l'épaisseur à cet endroit avec un petit carré de contre-plaqué collé, et on y enfonce un petit morceau de tuyau, dans lequel tourne notre axe. Et pour que la grande roue tourne bien rond, même système, avec, en plus, trois petites butées sur lesquelles on fixe un petit morceau de plastique, pour limiter les frottements.

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Le réglage de l'emplacement de la voiture dans la coque a été fait avec précision, et elle rentre pile-poil dans la coque… après qu'on ait ajusté à la disqueuse ce qui la tient , et qu'on ait viré l'autre roue du moyeu.

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Pendant que j'installe tout ça avec Nakidi, et qu'on trouve un moyen pour actionner le bouton de mise en marche de l'électronique sans ouvrir à chaque fois la maquette , Franck a commencé à réfléchir au système pour renvoyer l'effort de la grande roue sur les barres. Il dé-toronne des vieux haubans pour faire les tiges de renvoi aux safrans, récupère de vieux morceaux de bois qu'il perce et fend pour passer et serrer les axes de safrans. Mais d'où sortons-nous tout ce matériel, allez-vous me demander?! Mais du magasin principal, implanté au milieu du club, qui fournit gratuitement, à condition de bien chercher!

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Vous ai-je dit que Franck voulait que le safran qui se trouve à l'intérieur du virage tourne moins que l'autre ? Et bien il a réussi en décalant, sur la grande roue, l'implantation des barres. Regardez bien sur la photo de détail, ci-dessous : Alors que les safrans sont droits, les tiges sur la grande roue se croisent et sont implantées à 6cm l'une de l'autre. Du coup, quand la grande roue tourne, les deux barres ne tournent pas toutes les deux du même angle ! Comme les tiges se croisaient, il a fallu en passer une sous la grande roue, pour que rien ne coince.

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L'heure est aux essais ! Comme il n'y a pas de voile sur la maquette, on la remorquera derrière une annexe, afin de tester la manipulation des safrans et l'efficacité des dérives.

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Après le remorquage, Franck se dirige vers le déversoir, pour tester la maquette dans le courant. Tout fonctionne à merveille, c'est un réel succès !

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P4092285Les safrans fonctionnent à merveille, et la maquette est très réactive. Franck avait peur que la surface des safrans ne soit pas suffisante puisque, normalement, quand on réduit tout au dixième, les calculs de surface de carène et d'appendice ne sont plus valables, pour des raisons physiques assez complexes… Mais lors du remorquage, à un moment, le bateau est parti en travers, et le fil a préféré péter plutôt que de remorquer la maquette en traviole! C'est donc que tout va bien de ce côté là! Et dans le courant du déversoir, nous arrivions également à faire remonter la maquette dans le courant, puisque nous la tenions au bout d'un fil. Elle remontait également jusqu'au travers, malgré la faible vitesse. En effet, Franck m'expliquait que plus les dérives sont petites, plus il faut attendre une grande vitesse pour qu'elles soient efficaces.

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Ce succès est doublé du fait que, dans la matinée, nous avons également mis en place le premier mât de Franck sur son bateau ! Mais ça, ce sera dans un prochain article… Et comme la maquette fonctionne très bien, nous allons pouvoir attaquer la conception et la réalisation de la voile rigide, puisque c'est l'objet premier de la mise au point de cette jolie maquette!

Et je ne peux résister à l'envie de vous montrer deux petites photos que j'ai faites, en tournant autour du bateau de Pierre:

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Commentaires
L
Il est superbe le pain que Pierre est en train de faire lever à l'ombre sur son bateau!
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