Voile épaisse: Premiers bords
Il nous restait donc quelques bricoles à faire avant de pouvoir partir essayer notre nouveau gréement. Après 6 mois de boulot, nous sentions tout de même que nous n'étions plus très loin de la réalité.
Il nous a donc fallu une grosse journée pour mettre en place la dérive, les safrans, et bien nettoyer les coques.
La commande de cordage étant arrivée, nous nous lançons dans la mise en place du gréement courant.
Pour mettre en place le palan de drisse, il faut d'abord tricoter une erse en dyneema, puis aller la fixer en tête de mât. C'est Franck qui s'y colle cette fois et, pour qu'il ne se balance pas au bout de sa perche, je l'assure à partir de l'autre coque, pour limiter les oscillations.
On peut enfin hisser la voile, et j'en profite pour aller gréer le lazy-jack, à l'intérieur de la voile. C'est lui qui tiendra le wishbone du bas, quand on affalera un peu la voile pour prendre un ris.
En pied de mât, nous installons un petit piano, qui nous permet de controler quelques paramètres de la voile:
-Un hale-bas qui tient le nez du wishbone
-Un autre qui controle le même wishbone, juste en arrière du mât
-Le lazy-jack
-La drisse
On s'occupe ensuite de l'écoute à brins multiples, qui controlera les 5 premiers wishbones, via des allers-retours. On utilise du dyneema gainé de 3mm, et du cordage de 6mm pour l'écoute.
La position de la poulie qui réunit tous les allers-retours de l'écoute est controlable par une petite patte d'oie. Et même au mouillage, nous arrivons à créer un début de sillage:
C'est beau, non?!
Mais… C'est l'bordel sur le bateau:
Après avoir rangé en grande partie, nous décidons de partir faire un petit tour. Bogoss est du voyage, et prend des photos, je peux enfin lâcher mon appareil!
À hisser la voile.
Elle est lourde, et malgré le palan, j'aide Franck, en tirant sur la drisse, dans la voile:
Et nous voilà partis, vite rejoints par Pierre, qui ne veut rien rater du spectacle:
La voile est magnifique, avec son écoute multiple:
Après plusieurs virements de bord ratés, nous empannons pour aller vers un plan d'eau plus dégagé:
Au vent arrière, le mât non haubanné nous permet de déborder au maximum la voile, bien au-delà du travers du bateau:
Le profil de l'aile, bien asymétrisé:
Arghhhh… Moucata nous a repérés, et vient vérifier qu'il est bien toujours le plus vite du mouillage:
À l'approche de l'ennemi, les techniciens affinent les réglages:
Nous sommes au près, et Moucata vient se positionner derrière nous, sous le vent. Malgré une vitesse bien plus faible, nous faisons un meilleur cap que lui au près:
Nous attendons qu'il finisse de nous doubler, pour prendre le même cap que lui. On abat donc de plus de quinze degrés, pour s'engouffrer dans son sillage. Il reste plus rapide que nous, malgré une nette accélération.
Il faut dire que nous n'avons qu'une voile sur deux, et que Guillaume connait son catamaran par cœur, et en tire en permanence le meilleur.
Quelques jours plus tard, une nouvelle sortie est programmée: je décide de sortir IRMA, qui réclame ça depuis déjà quelque temps. Celà me permettra également de faire des photos depuis un point de vue plus éloigné. On attend tranquillement que le vent se lève, et vers 13h, chacun rejoint son bateau, nous sommes une dizaine à sortir sur trois bateaux différents.
On se rapproche de la Mangue Bleue, qui hisse doucement, tout en collant des penons sur la voile, pour optimiser les réglages.
Le voilier quitte ensuite son mouillage, et prend rapidement de l'avance.
Un bord un peu long de leur part, et un manque à virer nous permet de nous placer devant. J'arrête alors IRMA pour pouvoir shooter le passage au vent. J'ai un p'tit jeune à la barre qui percute et qui me remet IRMA en route juste au bon moment, pour rester au contact. Merci Thomas!
Et nous continuons à évoluer, bord à bord.
J'ai enfin toutes les photos que je veux, et le vent tombant progressivement, nous décidons de repartir vers le mouillage. Mais Francky est bien trop content d'essayer son bateau, et il s'éloigne encore un peu…
…Pour revenir rapidement:
Une bonne journée d'essais, qui conclut provisoirement l'aventure de cette première voile… Nous allons maintenant nous remettre rapidement au travail sur l'aile rigide auto-régulée!
Et à l'heure où je publie ces lignes, sur le mouillage, c'est pétole et grande marée basse:
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