Pique-nique avec Salomé
D'abord, une petite photo de la jolie décoration d'un voilier à sec pour le moment. Bien sur, il s'appelle Corto…
Mercredi, journée off. J'oublie le dinghy de Chouchou à poncer, les casiers de l'ACHM à finir, aujourd'hui, je ne bosse pas!! Bon, je finis quand même de mettre au point le tableur que je suis en train de concocter pour la location des casiers, et je file faire les courses, avant de récupérer Salomé. On empile tout dans le dinghy de Kalou (le coffre avant est un vrai gouffre), la nourriture, palmes, masques, tubas, et c'est parti pour les îlots, juste en face du mouillage.
Avant le repas, petite balade sur la plage, où l'on découvre de curieux morceaux de pierres, coupés à l'équerre! Il s'agit en fait de chutes de grosses patates de corail, que les pêcheurs locaux découpent en plateaux. En effet, pour faire le m'zinzano, le masque de beauté traditionnel comorien, il faut frotter longtemps du bois de santal contre une pierre très dure. Et, traditionnellement, c'est un plateau de corail qui est utilisé. Le problème, c'est qu'il est interdit de ramasser le corail, bien sûr.
Nous trouvons ensuite des bernard-l'hermite, ces petits crabes qui utilisent un coquillage comme un escargot utilise sa propre coquille, ceci afin de se protéger des prédateurs. Dès qu'on en ramasse un, il se réfugie dans sa coquille. Il change de coquille en grandissant. L'astuce de Basile pour le faire ressortir, c'est de souffler sur la coquille. Le crabe prend alors un coup de chaud et sort la tête pour se ventiler. Salomé, elle, préfère siffler! Celui que nous avions trouvé s'est carrément échappé de sa coquille, et l'on n'a rien pu faire pour le remettre dedans, alors que c'est d'habitude sa première préoccupation. Basile faisait même des combats de crabes sur ce principe: sortez deux crabes de leur coquille, placez les sur une table, à côté d'une seule coquille vide. Combat garanti!
Après le repas, les bernard-l'hermite et la sieste, nous avons récupéré le dinghy, pour aller faire un peu d'apnée sur les patates entourant l'îlot. Comme je n'avais pas emmené le boîtier étanche, vous n'aurez pas de photos sous-marines dans cet article. L'eau était bonne même si elle s'est déjà refroidie de 3°C, passant de 29 à 26°C. L'air était par contre glacial, à cause d'un alizé bien établi à 20 nœuds.
Et je ne peux pas m'empêcher de vous mettre une photo du catamaran de Guillaume. Ce bougre est parti 3 mois en formation en France, mais ils n'ont pas dû lui apprendre que de bonnes choses, où alors il travaille un peu du chapeau, le tonton…
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