Petites soirées tranquilles

Cette grève vous a fait rater… pas grand chose… La vie continue, fidèle à elle-même. On a eu un temps vraiment pourri depuis Noël, mais on fait avec, d'autant plus que ça s'arrange nettement ! Et vu que j'ai des hublots à changer sur Iroise, on n'est pas triste !
La semaine dernière, pêche aux calmars… C'est facile, on tire le leurre derrière la pirogue, et on pagaie, peinard… Quand ça tire, on relève, en espérant ne pas se faire éclabousser par l'encre de la bestiole un peu énervée d'avoir pris un bout de plastique pour un repas… Ce jour-là, verni, je choppe une bestiole dont le corps fait dans les 30cm… Comme j'en avais pris trois avant, on a fait plusieurs repas avec cette pêche. Le lendemain, un moyen et un minuscule, que j'ai remis à l'eau… Il est parti sans demander son reste, pôv bête…

Et hier, tranquille, je me prépare mon petit repas, et attaque les épissures sur cosse-cœur qu'un copain m'a demandées: c'est le genre de travail que j'adore : un peu de technique, je peux faire ça tranquillement en regardant le soleil tomber dans l'eau, et hop, une passe, deux passes, après la troisième, on dégraisse les brins pour que l'épissure soit progressive. En effet, le point de rupture d'une telle épissure se produit à l'endroit où on l'arrête. Si on l'arrête progressivement, l'ensemble gardera 80 % et plus de la résistance du bout de départ. Pour les nœuds, on est plutôt entre 50 et 60 %! Ces épissures ne sont pas trop mal réussies, même si je n'ai pas utilisé la technique qui donne le plus joli résultat, technique que je ne connais pas et que je n'arrive toujours pas à trouver.
Après avoir fini le tressage, il faut couper chaque toron restant à un centimètre de la tresse, et cramer sur le gaz, avant de rabattre l'extrémité fondue avec une cuillère, contre la tresse. Il faut compter une bonne demie-heure pour chaque œil.

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