Iroise: Table à carte et carré
Ça bosse dur sur Iroise. À grands coups de pinceau, de scie sauteuse, de balai et de visseuse, j'aménage petit à petit mon petit bateau, qui commence à gagner en espace, en lumière, et en sérenité…
Voilà donc un «Avant / Après» pour la table à cartes:
J'aime bien ma table à cartes, qui est extensible, grâce à un jeu de glissières et de butée. Pas de vis, pas de charnières en métal, tout est fait en contreplaqué!
Voici des photos de détails, pour ceux qui n'y croient pas!
Bon, pas facile de prendre tout ça en photos… Donc sur cette photo, on voit la partie de la table amovible, avec sa glissière, et la butée de fin. Elle coulisse dans le couloir, entre les deux bords en CP, que l'on voit en arrière-plan. Sur la photo de droite, on voit la glissière en place dans son couloir, avec la butée, qui est prête à venir contre un petit morceau de CP en L, qui l'empêche de sortir plus, mais aussi de basculer vers le haut si quelqu'un s'appuie sur la rallonge. En position rentrée, la rallonge est sous la table. Une fois tirée, pour que tout soit bien plat, il faut relever la rallonge d'une épaisseur, il y a donc encore un morceau de bois au fond du couloir qui remplit cet office. Tous les petits retours un peu partout sont là pour empêcher les stylos et autres de glisser par terre à la gîte. On appelle ça une fargue!
Passons maintenant au carré. Les façades des placards étaient prêtes depuis longtemps, mais je voulais attendre d'en être là pour les installer, vu que le coin était devenu inaccessible.
Il a fallu aussi réaliser un lamellé-collé en contre-plaqué, pour l'appui du dos, tout le long du siège, qui fait le tour de la table. Il sera constitué de trois épaisseurs de 5mm. Pour cintrer facilement l'ensemble, on strie chaque CP dans le sens de la largeur, sur la moitié de son épaisseur. Après, de la vraie guimauve, on le plie comme on veut.
On assemble les 3 épaisseurs de CP, en prenant soin de mettre les stries à l'intérieur, afin qu'elles ne se voient pas. On met la colle (de l'époxy chargée) entre chaque épaisseur, et on visse l'ensemble dans la planche sur laquelle ira l'appui, une fois fini. Il faut que tout soit fixé avant que la colle ne prenne, pour qu'il épouse bien la forme. Une fois que la colle a pris, la forme est définitive, ça ne bouge plus! Bon, OK, c'est compliqué, la prochaine fois, je prendrai plus de photos pour expliquer mon propos.
Ensuite, un enduit de finition pour boucher les multiples trous de vis, un bon coup de ponçage, puis installation du bordel.
Il faut aussi décrasser les rangements qui sont situés dans le meuble même, c'est-à-dire sous l'endroit où l'on pose ses fesses. On voit un des deux accès sur la photo de droite, en dessous. Il y a également des rangements derrière le dossier. Les charnières des petites trappes étaient toutes pourries, j'ai donc refait des petites façades, avec, encore, des charnières Wharram. Échaudé par celles que j'avais déjà faites, j'ai réduit le nombre de trous. Pas folle, la guêpe…
Mais il n'y a pas que sur le bateau, que je bosse:
Le grutage de Mectoub pour le mettre un peu moins au milieu du passage:
Et un pote qui a perdu sa vedette pendant le cyclone. Coulée… Il me demande de la renflouer. À marée basse, j'y attache donc des gros bidons vides de 250L. Quand la marée monte, le bateau fait de même! Sacré Archimède, même mort, il fait son boulot, celui-la! J'ai vu une belle murène léopard, planquée dans son corps-mort.
Le problème, c'est que la marée montante s'accompagne d'un fort courant. La plupart des vedettes, hautes sur l'eau, se mettent dans le sens du vent, mais la mienne préfère rester dans le sens du courant. Il me faut donc la déplacer, pour qu'elle ne beugne pas les copines. Heureusement, il n'y a plus qu'à tirer dessus.
Mais si j'attache ma vedette à l'arrière de mon remorqueur, je n'ai plus aucune direction. Y en a qui tirent alors en marche arrière, mais le plus simple reste l'astuce des Glénans: attacher l'aussière de remorquage à l'avant du remorqueur! Du coup, dans chaque virage, l'aussière traverse tout le dinghy de manière parfois un peu brutale, il faut même l'aider à passer par dessus le moteur, mais au moins, ça marche!
Il ne reste plus qu'à le poser comme il faut sur sa remorque, remonter cette dernière, et regarder l'eau s'écouler. Simple, n'est-ce pas? Bon, y a du dégât, quand même…
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