Régate Charlie Tango

C'est reparti pour une régate de choc. Cette année, comme Franck n'a pas encore de bateau naviguant, il vient avec nous, pour nous aider à tirer le maximum du bateau de Kalou! Greg et Audrey sont du voyage, qui avaient déjà fait le tour de l'Île sur IRMA, un mois plus tôt.

Nous profitons d'être sur l'eau bien avant le départ pour aller voir le p'tit nouveau, FIDELIS. S'il vous intéresse, vous pouvez le louer pour 200.000€ la semaine. 57m de long, 47m pour le plus haut des mâts, 11m de large…

C'est sûr que Turtle, cotre de 12m, fait tout petit, à côté… Même M'zouazia, le langoustier de 50 tonnes, ne fait pas le poids… Mais lui, au moins, est sous voile!

Bienvenue en Bretagne: le temps est absolument désastreux et les photos ont donc un peu l'air d'être en noir et blanc… Et il fait un froid de canard, depuis le retour des Alizés.

Le départ est enfin donné, chacun se rue sur la ligne de départ.

Après le passage de celle-ci, nous sommes au coude-à-coude avec Sabot de Vénus et OPÉA, des bateaux d'habitude bien plus rapides que nous. Mais ils ont des ris dans les voiles et Franck nous règle So Long au millimètre. Et derrière, ça ne rigole pas non plus…

Euh…, c'est pas dangereux, tout ça?!

Après la première bouée, les différentes stratégies dispersent enfin la flotte:

Mais on se croise tout de même, puisque les bords sont en route de collision. Derrière… ou devant!

Certains commencent à prendre un peu de retard… Nous apprendrons à la fin que Turtle a perdu un équipier à la mer, puisque celui-ci pensait plus important de récupérer la manivelle de winch flottante, tombée elle aussi… Quant à nous, un sac à voile à glissé jusqu'à la mer, et c'est un bateau moteur qui suivait le départ qui le récuperera… Ouf!: Il y avait la trinquette, dedans…

La remontée au vent est finie, mais chacun reste concentré. Franck ne quitte pas la grand-voile des yeux, Greg ne lâche pas la barre, et je veille sous le vent.

En remontant dans le Nord, nous croisons la gendarmerie, tractant un kwassa. Les kwassas sont  des embarcations anjouannaises qui essaient d'immigrer clandestinement à Mayotte depuis les Comores. Environ 400 kwassas sont interceptés chaque année et il est plus dur d'estimer combien font naufrage au large et combien passent. Dans ces barques, il y a toujours de 50 à 70 personnes et cette immigration représente 70% de l'immigration clandestine française.

Après avoir viré la bouée au Nord, nous rentrons face au vent, et croisons donc le reste de la flotte.

Le parasail de Tan est impressionant, mais l'équipage a du mal à le garder bien gonflé:

Audrey, fidèle à son habitude, travaille l'équilibre transversal du bateau:

On passe enfin la ligne, quatre heures après le départ. L'intensité de la course ne nous a permis que de consommer les liquides, nous attaquons donc enfin les sandwichs, le fromage, et… le gâteau d'anniversaire! Bon… j'attends toujours mes cadeaux!

Et notre grappe de fidèles annexes est toujours là, bien sage!

Et pour conclure, une petite vidéo de FIDELIS:

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