Sud de l'île, le retour!!

Après trois semaines de boulot, notre chantier touche à sa fin! Le client est tellement content qu'il nous rajoute encore un peu de travail: un morceau d'escalier par-ci, un support pour combinaisons par-là, des volets pour la terrasse, etc. On a même vu le moment où ils allaient nous adopter, mais n'exagérons rien, on garde notre liberté!!

Jean-Patrick me demande si je peux lui faire des tabourets. Tiens, mais justement, j'avais pondu un plan de tabouret il y a quelque temps, et nous n'avions jamais eu l'occasion de le tester. Je ressors donc le truc, et nous voilà partis à tailler les montants d'ossature bois pour les transformer en tabouret. Quand les clients, et les clients des clients rentrent de plonger, chacun nous demande si on peut leur en faire un: moi je le voudrais comme ci, non, moi, plutôt comme ça, attends, un peu moins haut, c'est possible?!

Je reviendrai plus tard avec un nouvel article sur ce sujet, puisque je donnerai alors la manière de le tailler.

En cours de chantier, le vent change de secteur, et il nous faut rejoindre le mouillage d'Hagnoudrou. En s'approchant un peu trop de la plage de Bouéni, IRMA tâte un peu du caillou… Il faudra attendre que la marée finisse de descendre, puis remonte, pour enfin s'en sortir! Bogoss, qui veille sur nous comme le lait sur le feu nous envoie une remorque dès que nous sommes sortis du platier, et nous rejoignons le mouillage avant minuit.

3 jours après, nous rejoignons le mouillage de M'zouazia.

Le mouillage est tranquille et, tous les matins, des groupes de plusieurs dizaines de calmars viennent rendre visite au bateau. Cet après-midi, c'est tout un banc de juvéniles qui vient se protéger près du bateau. Ils nagent en troupeau, et essaient d'éviter les attaques de deux aiguillettes. Sur la dernière photo, ils sautent tous en l'air pour se protéger de leurs assaillants.

Le chantier a été rendu difficile par des chenilles urticantes qui provoquaient des allergies chez certains. Ce n'était pas mon cas, mais Franck s'est gratté pendant trois semaines. Là, c'est une araignée sauteuse:

Il nous faut ensuite quitter notre havre de paix… On remballe tout notre matos avec l'aide de nos deux annexes! Le client nous laisse toutes les chutes de contre-plaqué, pour notre grand bonheur!

La météo annonce un peu de vent pour le lendemain, mais rien après… Il ne faudra donc pas traîner en route, et décision est prise de tout faire d'une traite, quitte à arriver en milieu de nuit. C'est en fin de soirée que nous arriverons, mais avec un jour de retard!! Plus de trente heures pour faire 24 milles, en voilà un record!!

Nous quittons donc la baie au matin, sans attendre que le soleil monte dans le ciel. Après quelques bords pour quitter la baie, nous longeons le sud de l'île.

En fin d'après-midi, les premières plages de Saziley sont là:

Je tourne la pointe, laissant l'îlot de sable sur ma droite.

La nuit tombe pendant que je remonte vers le Nord, en direction de Petite Terre. C'est la dernière ligne droite, et l'objectif d'arriver vers les deux heures du matin devrait être facilement rempli, avec ce petit vent qui me pousse, allure de grand largue, ça va être une nuit tranquille!

C'est oublier que comme tout le monde ici, à 20 heures, le vent va se coucher, et me laisse planté là… Franck, lui, n'a toujours pas passé la pointe Saziley… Et il me faudra encore toute la journée du lendemain pour rejoindre le mouillage Sud de Dzaoudzi! Franck arrivera un peu plus tard, en remorque d'un bateau moteur!

Dès le lendemain, nous faisons un gros brieffing concernant l'aile rigide. Je sais, chers lecteurs, que je vous promets sa mise en place depuis déjà quelques articles. Mais la grue arrive à la fin de la semaine, c'est donc pour samedi!! S'il y a trop de vent ce jour-là, nous le ferons à notre façon, le lendemain, sans aucun appareil de levage.

Et je finis en signalant que dans la matinée du 9 décembre de cette année, la 20.000ième visite du blog a eu lieu! Je n'arrive toujours pas bien à saisir pourquoi autant de personnes s'intéressent à ce petit blog, mais je vous en remercie!

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Comments

[Loïc]

Moi, c'est certainement pas pour les plans de l'aile rigide que je m'intéresse à ce blog, même si j'ai bien compris qu'on s'en servirait bientôt pour construire des voiliers-porte-conteneurs-super-soniques.

Les plans de tabourets m'intéressent beaucoup plus, mais j'ai peur que ça demande une compétence en travail du bois un peu supérieure à la mienne. (T'es pas obligé de répondre sur ce dernier point).